on aurait pu y croire; il y avait encore de ce petit garçon jovial dans les iris de neah.
les éclats qui perturbaient son regard avaient quelque chose de nostalgique --non, c'était la tristesse qui adoptait ces textures familières, rien de plus. il n'avait plus le droit à la lumière, neah, peu importe les stratagèmes qu'il utilisait pour s'y plonger. à chaque vie qu'il volait, ses pieds s'embouaient dans une sorte de désespoir épais, et la seule main qui lui était tendue l'y poussait un peu plus. les échappatoires diminuent, se rétrécissent, s’évaporent, pour ne laisser place
qu'à la chaleur qui émane de la colère de wesley.
il n'y a qu'elle. dans ces yeux sauvages, dans cette volonté de tout annihiler, il y a le confort d'un chaos grandissant. neah voudrait s'y blottir, se laisser absorber sans même avoir à se débattre. même si ses muscles se tendent et que le liquide carmin salit sa peau pâle, il y a toujours se vague sentiment de sûreté.
c'est comme ça qu'il arrivait à se complaire dans le désordre.